Bienvenue aux petits poucets

Ce blog propose de courts billets en rapport avec l'astrologie des astéroïdes.
Son objectif est de les faire découvrir, ensuite de faire circuler l'information disponible, et de renvoyer vers des liens ou des publications qui en parlent...

Le Gravier Cosmique
fait partie de la constellation de L'OEIL D'HOROS, mon site personnel d'astrologie

samedi 30 avril 2011

A travers (H)athor

On ne fait pas toujours ce qu'on veut dans le petit monde du gravier : alors qu'on se retrouve avec trop d'astéroïdes pour une même divinité, certains n'en ont toujours pas ! En lien avec l'actualité cinématographique, je voulais examiner l'astéroïde Thor, par exemple dans le thème de Kenneth Branagh... Hein ? ça aurait été sympa... Et bien il n'y a pas d'astéroïde Thor !!! Pas de bol. J'ai décidé de me rabattre sur une valeur sûre : Athor, puisque je me retrouve effectivement sans Thor (le a est privatif)...

Et ceux qui auront sauté sur le jeu de mot de centaure, n'auront pas forcément... tort. Il y a un faible lien. Mais reprenons.
Il y a plusieurs mois déjà (lors de mes recherches sur les doublons qui font riche) que j'ai repéré qu'il y avait deux astéroïdes faisant référence à la même déesse égyptienne, mais avec une variante orthographique. On se retrouve avec Athor 161 et Hathor 2340. Et le plus drôle c'est qu'ils ont été découverts à 100 ans d'écart !

La parenthèse mythologique
Celle-ci sera courte, tant j'imagine mal qu'on n'arrive pas du tout à voir vaguement de qui il s'agit... Déesse incontournable du panthéon égyptien (mère d'Horus qui patronne déjà mon site de façon discrète), je laisse à Daniel Jackson et Jack O'Neil le soin de vous brosser son portrait avec efficacité et concision :
Daniel qui la présente : Hathor est la déesse de l'amour, des libations, et de la danse...
Jack : Ouais... Sexe, drogue et rock'n'roll... ...
Daniel avec un oeil en biais : euh... c'est ça !

Le centre de son culte était principalement situé à Denderah, déjà connu des astrologues cultivés pour abriter un gigantesque zodiaque... Son clergé possédait la remarquable particularité d'être mixte (là où d'autres ne comportaient que des hommes) et ses prêtresses étaient toutes des devineresses.

La figure même de la déesse a été ultérieurement remplacée par celle d'Isis en tant que mère d'Horus (et par delà, mère de tous les pharaons), elle en est resté néanmoins une figure protectrice. Son nom signifierait "la demeure d'Horus" ou "le siège d'Horus". Bien qu'elle soit assimilée le plus souvent à Vénus-Aphrodite sous la forme animale d'une vache portant le disque solaire (Ra) entre ses cornes, une légende raconte également que c'est Héra qui s'est fait adorer sous son nom en Egypte durant l'épisode du combat avec Typhon...

Elle partage avec toutes les grandes déesses célestes des attributs de fertilité, fécondité, pouvoir sur les naissances. Le mythe d'Hathor comporte toutefois une particularité intéressante pour la psychologie et qui la rend beaucoup moins lisse. Lorsqu'on la pousse à bout, elle mute en une déesse de guerre et de destruction. Elle n'est plus l'Oeil de Râ, mais celui de Seth, sous le nom de Sekhmet, la lionne sanguinaire à cornes de taureau... Dont on ne vient à bout qu'en lui donnant à boire un filtre spécial qui seul peut parvenir à la contenir, la calmer et la faire redevenir la bienveillante Hathor... Il y a du Jekyll et Mister Hyde dans cette déesse !

L'oeil exercé de mon lecteur aura remarqué qu'il s'agit -- quoi qu'il arrive -- d'une déesse de la Croix Fixe au visage d'ange, associée au Taureau (représentation en vache) au faucon (l'aigle qui tient lieu de Scorpion) et donc dans ses mauvais jours au Lion furieux...

Les faux jumeaux
Dans la zone des astéroïdes de la Ceinture Principale, nous nous trouvons avec 2 astéroïdes assez différents.
Le premier et le plus ancien est Athor 161 : il a été découvert le 19 avril 1876 à l'observatoire de Detroit, par James Craig Watson. On a estimé son diamètre à 47 km, il fait le tour en 3.67 ans sur une orbite relativement régulière.
Le second est Hator 2340, il a été découvert le 22 octobre 1976 par Charles Kowal et Eleanor Helin, au mont Palomar, et il est de classe Aten. C'est un micro-caillou de 300 m, qui orbite en mois d'un an (283 jours !) sur un parcours assez elliptique.

Orbite d'Athor

Orbite d'Hathor




Comme vous pouvez le constater visuellement Athor orbite sagement au delà de Mars, tandis qu'Hathor frôle l'orbite de Mercure, coupe celle de Vénus et la Terre et ne rejoint pas du tout celle de Mars. Leur sphère d'action, dans le système solaire, ne se recoupe même pas. Cette information est importante pour ceux qui associent le système solaire à une projection de la psyché humaine au niveau cosmique.

Alors si c'est un Aten qu'Hathor, pourquoi est-ce que je parle de centaure ? Ce n'en est pas un ! Néanmoins, il a été découvert presque un an avant Chiron par le même découvreur. Le fait que j'aie une conjonction Hathor Chiron, rend probablement ce détail plus intéressant pour moi que pour quinconque.

Numérologie
L'une des façons de différencier les astéroïdes dont je ne parle pas beaucoup, c'est de passer par la numérologie...
Certains verront très certainement dans leur thème natal, un positionnement plus ou moins valorisé de l'un ou de l'autre. En commençant ma recherche, je suis tombée sur deux thèmes coup sur coup, qui les avaient très rapprochés, mais sinon, ils ne le sont pas forcément, et même pas du tout.

La valeur numérique d'Athor est le 8. Celle d'Hathor est le 7.
Si on y ajoute le numéro de nomenclature Athor + son 161 donne le 7, tandis qu'Hathor + son 2340 donne aussi le 7.

Dans notre propre thème numérologique, il va se trouver que l'on sera plus ou moins en résonance avec l'un ou l'autre. Si dans ma grille d'inclusion karmique, j'ai  un vide de 7 ce qui rend cette vibration d'une certaine importance pour mon développement. Le positionnement de Hathor à vibration de 7 près du maître de sagesse Chiron m'orientera personnellement plutôt sur le second que le premier. C'est aussi un renforcement de la signification numérologique du 7. C'est une manière de faire des choix.

Les cartes de découverte
En consultant les cartes de découverte de chacun des deux astéroïdes, on découvre des phénomènes amusants :



Par exemple Athor a été découvert en Balance (24°43) tandis que Hathor a été découverte en Bélier (0°21).
Cette "dame des pays lointains" peut se retrouver dans les deux cas associée à un axe Sagittaire et Gémeaux pour l'ascendant, avec à chaque fois un Jupiter levé qui plane au dessus. Pour une déesse dont le mythe est un peu "double face", la présence des Gémeaux n'est pas invraisemblable. Les deux Jupiter dans cet axe sont opposés.

Dans la carte d'Athor trouvé en Balance, Hathor est en Taureau dans le même signe que le Soleil (sans conjonction), autre signe "vénusien".


Masculin-féminin
Dans la carte d'Athor, Vénus et Mars sont dans le même signe, trop loin pour être en conjonction, mais créent un rapprochement visuel. Dans la carte d'Hathor, c'est carrément la nouvelle lune : Soleil et Lune sont conjoints étroitement à la frontière de la Balance et du Scorpion, et comme il y a le NN vraiment pas loin, c'était peut-être même une éclipse...


Un passage de témoin ?
Dans la carte d'Hathor, et c'est remarquable, Hathor et Athor sont conjoints assez étroitement en Bélier, comme si l'une récupérait le témoin de l'autre pour un nouveau cycle (Bélier) après 100 ans.
Le noeud nord de la lune dans le thème de découverte d'Athor en fin de Poissons, est à quelques degrés du point où l'on découvrira Hathor plus tard.

Il y a d'autres points de synastrie.
Le fait que le Chiron des deux cartes se retrouve pratiquement au même endroit, semble insister sur la persistance d'une guérison du moi, et des énergies agressives ou actives...
Les deux thèmes partagent la même position en Lion pour Uranus et Saturne.
Leurs deux Sekhmet (5381) sont en carré. Les deux Vénus en opposition large.

Pour conclure (oui déjà, c'est une note de blog apéritive)

On pourrait trouver d'autres points à relever, mais ceux-ci ne sont mentionnés que pour montrer combien deux astéroïdes faisant référence à la même déesse (donc au même archétype particularisé par une culture) peuvent être différenciés par leur allure (vitesse), les orbites qu'ils croisent (si on y prête une attention symbolique), les signes où ils ont été trouvés, les planètes qui les colorent, leur valeur numérique...

Le point qui me semble le plus frappant, c'est qu'il semblerait que l'on ait tout bonnement oublié Athor au moment de nommer Hathor... Et par le jeu du passage de témoin que j'ai imaginé, c'est comme si l'archétype se rappelait à notre bon souvenir à un siècle d'écart : au fait ne m'oubliez pas ! J'ai un petit peu changé et voici comment...

Et aussi :
> Consulter les éphémérides d'Athor (chez J. Dunn)
> Consulter les éphémérides de Hathor (chez J. Dunn)

> Fiche Mythologica sur Hathor
> Fiche Nebetbastet sur Hathor

2 commentaires:

  1. Bonsoir Anna
    Très interessante l'approche de Numérologie, il est vrai que l'on peut se faire de drôle de surprise
    Merci encore pour tous ce que tu fais pour la micro astrologie :)

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  2. Bonjour Lunesoleil, merci.
    Ton commentaire me donne l'occasion de voir que les cartes de découverte ont sauté... Je vais les remettre rapidement pour les curieux !

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