Bienvenue dans le blog de celle qui est tombée dans le spatio-temporel quand elle était petite et à qui ça n'est jamais passé...
Dans les séries de science-fiction, il y des vaisseaux spatiaux. Et parfois, à l'instar des grands navires maritimes dont ils sont les descendants, ces vaisseaux portent un nom. Il y a l'Enterprise du Capitaine Kirk, il y a le Faucon Millenium de Han Solo, l'Atlantis d'Albator ou beaucoup plus loin dans le temps, l'Argo de Jason. Et ce sont des personnages notables à part entière.
Tardis est parfois lu comme un plaisant acronyme pour "Time and Relative Dimension in Space". En effet, le Tardis est un vaisseau dédié aux voyages spatio-temporels. Selon la mythologie propre de la série, les Tardis ne sont pas "construits" mais "cultivés" (on fait pousser la partie d'eux qui est consciente). Cette conscience qui n'est en rien similaire à la conscience humaine. Ils ont besoin en temps ordinaire, d'un équipage de six personnes minimum. Ils sont l'apanage exclusif d'un peuple à la fois brillant et pontifiant qui s'appelle "les Seigneurs du Temps" (Timelords) dont la petite marotte est d'édifier les lois du Temps, de construire des vaisseaux et de surveiller de très haut l'ordre universel du Temps.
En temps que spectateur de la série, on ne connait qu'un seul Tardis, de même qu'on ne connait à peu près qu'un seul Seigneur du Temps, et comme il n'y a pas de bonne histoire quand tout va bien dans le meilleur des mondes, ces deux là sont à peu près des rebelles dans leur genre. Et les derniers de leur espèce.
>> Pour en savoir plus : Lire la fiche complète du Tardis sur Wikipedia
Significations
Ce cadre étant posé, en partant à la recherche des approches qui pouvaient exister à son sujet sur internet, j'ai pu constater que les interprétations varient selon qu'on se trouve face à quelqu'un qui :
A) ne connait pas du tout la série
B) en a entendu parler ou a en tête des souvenirs des années 60, 70 ou 80
C) est un gros fan pur et dur des nouveaux épisodes modernes relancés il y a une petite dizaine d'années.
The late late show
Chez Mark Andrew Holmes par exemple, on sent bien que tout le bagage culturel né de la fréquentation (et de l'amour) de la série est absent. On se concentre donc sur les racines apparemment latines de Tardis, dont nous avons l'équivalent dans le mot français "tardif". Les significations qu'il lui accorde sont les suivantes :
arriération (retard mental) - lenteur - retard - être retenu, contraint, freiné, empêché d'avancer - venir tardivement - être lent à comprendre pour une raison ou une autre - agir de façon stupide (pas avisée) - être encombré par quelque chose - avoir une déficience sensorielle.
Ainsi chacun aura reconnu de lui-même qu'il confère à Tardis une signification proprement saturnienne.
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Caractéristiques du Tardis dans la série Le souci de ce type d'interprétation est qu'elle fait l'impasse totale sur la signification déclarée ou autoproclamée du Tardis issue des créateurs de la série : une machine à gérer harmonieusement et élégamment les paradoxes, qui transcende les lois du temps tout en les respectant (un Saturne +++ en Balance).
Le Tardis est une machine / vivante consciente (et même hyperconsciente car elle englobe onze dimensions là où nous nous contentons de quatre).
Elle doit se nourrir d'énergie, elle peut être "malade" ou "fatiguée", ou "infectée par un virus". Elle est ultra solide (ses boucliers résistent à tout), possède un dispositif de camouflage semi-furtif, peut se "régénérer" à l'imitation des Seigneurs du Temps, et changer à volonté sa configuration intérieure.
Sous des dehors compacts qui le font ressembler à une 'boîte bleue', le Tardis a en réalité une taille infinie, modulable et adaptable, en expansion. La compacité rigide et stricte qu'il affiche par "goût personnel" - qui semble fort peu aérodynamique - n'est que superficielle.
La mythologie de la série confère aux Seigneurs du Temps une technologie unique de compression de l'espace, popularisé par le gimmick "c'est plus grand à l'intérieur qu'à l'extérieur"... Amis geeks, c'est du jpeg 3D !
Le Tardis voyage dans l'espace et dans le temps selon des concepts (fictionnels) qui abolissent définitivement la notion de linéarité temporelle en la traitant comme risible. Les spectacteurs sont bombardés d'amusantes répliques, qui ne bouleverseront pas outre mesure les astrologues, comme : le temps n'est pas en ligne mais circulaire, et c'est bien pour ça que les horloges sont rondes !
Le pilote habituel du Tardis est un génie au moins pour les critères humains (ce qui en flanque un coup sur la notion associée d'arriéré mental).
Même s'il est souvent confronté à un sentiment de solitude, et qu'il a quelque fois un peu de mal à exprimer sans retenue ses sentiments les plus profonds et les plus forts, il valorise grandement l'amitié, la fraternité, le pacifisme, les raccourcis et les mélanges improbables, l'espoir jusqu'à la dernière seconde, et une quantité de valeurs optimistes et idéalistes, qui sont loin de cadrer avec une figure pesamment saturnienne. Même s'il se traite parfois d'Hermite, il ressemble à l'archétype du Mat au Tarot. Sa personnalité oscille selon les situations entre les extrêmes saturniens et uraniens, avec une grosse louche de folie douce trahissant un regard différent, une pensée différente, des références non-humaines mais jamais "inhumaines".
Le Tardis peut certes arriver en "retard" en partant pour 5 mn et en revenant innocemment 12 ans après, mais c'est davantage dû à l'hyperconscience du vaisseau qui tente de conjuguer au mieux où (et quand) son pilote voudrait aller, avec où et quand il aurait besoin d'aller... Au fil des saisons, le pilote s'est amélioré. Au début, seul le Tardis "décidait" des destinations, et du point de vue du pilote, la navigation était... hasardeuse (atterrir beaucoup trop loin ou à plusieurs centaines d'années de ce qui était visé).
La série étant une série d'aventure "à péripéties périlleuses" dont le format s'articule sur 45 mn seulement, le rythme est volontiers trépidant (plutôt que ralenti) et il n'est pas rare que l'univers soit sauvé alors qu'il ne reste au compteur que quelques minutes ou quelques secondes... Cette contrainte technique de format "court" est devenu à l'usage un leitmotiv qui sert à définir la série : "basically... run" (en gros : courir !).
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Autres vues De ce fait, certaines personnes qui en discutent sur les forums se déclarent plus spontanément intéressées par une signification plus orientée sur l'espace/temps.
Par exemple, les "moments magiques" (sur le plan du ressenti) où l'on se sent comme hors du temps et de l'espace, comme lorsqu'on re-rencontre une âme déjà connue.
Ou bien encore par les voyages spatio temporels psychiques comme ceux qui sont décrits dans les régressions hypnotiques dans les vies antérieures.
On comprend bien que disposer d'un second Saturne quand le premier fait déjà bien tout ce qu'il fait, incline à préférer une signification plus précise et plus unique, et qui est la marque utile des astéroïdes.
Ainsi Gneiss Moon propose sur son blog une vision d'astrologue fan de la série qui remplit bien mieux ces critères. Elle suggère que :
- Le TARDIS soit un lieu où nous et notre temps, nous ralentissons, un lieu où nous réfléchissons et nous étudions la nature de l'énergie (régénération plutonienne), et comment travailler sur les mystères et leur apporter des solutions innovantes.
- Le TARDIS soit le lieu où il existe davantage que les énergies qui se montrent à première vue, et qu'à l'instar d'un objet rétrograde, son énergie soit tournée vers l'intérieur jusqu'à ce qu'elle soit aiguisée et affinée pour ressortir en un talent unique.
- Le TARDIS soit le lieu où nous pouvons être astucieux et malins, où nous pouvons trouver de brillantes échappatoires à toutes les situations difficiles.
- Le TARDIS soit le lieu où nous nous sentons concernés par la défense et la protection de l'universel bien-être des autres.
- Le TARDIS soit le lieu où l'étude patiente et constante associée à une pensée innovante se transformeront en notre plus grand et génial talent, notre sortie de secours, et en définitive permettra notre renaissance.
Données techniques
Astronomie
L'astéroïde a été découvert le 3 mai 1984 à l'observatoire Lowell en Arizona par Brian A. Stiff. Il fait partie de la Ceinture Principale. Sa période de rotation autour du Soleil est de 5 ans et 249 jours pour un modeste diamètre de moins de 30 km.
Visuel du JPL (à venir)
Carte de de découverte
Sa position était à 17°24 du Scorpion, entre Mars et Saturne.
La configuration du jour active une très plausible opposition Uranus-Lune en Sagittaire-Gémeaux qui correspond bien à la dimension aventureuse, électrique et ludique de la série. Le programme était conçu au départ comme un prétexte à faire réviser l'histoire et la géographie (terrestres) à un jeune public. Comme de nombreux commentateurs l'ont souligné plus tard, il y a "très brillamment échoué".
La présence de planètes assez "dures" en Scorpion dont Pluton qui venait d'y entrer, rappelle qu'à l'origine, il s'agissait d'une "série où l'on aime avoir peur". La trame principale relate la vie d'un extraterrestre et son combat contre ses ennemis (d'autres extraterrestres) et souvent dépeints comme des monstres en perte évidente d'humanité.
Le Scorpion se retrouve aussi dans la forme. L'économie de moyens d'une série à budget modeste est soutenue par une puissance narrative profonde et une authenticité émotionnelle intense très bien rendue, et ce alors même que les situations décrites peuvent apparaître à juste titre... invraisemblables (en tous cas hautement improbables !). Il est à noter que c'est une série qui génère une addiction rapide chez ses spectateurs, en raison du ton, de l'humour, de la qualité de son écriture, et celle des acteurs... En résumé, soit on adore... soit c'est qu'on ne connaît pas.
>> Ephémérides de TARDIS sur True Node
A lire aussi :
>> Bulletin n°58, article : Cinq conceptions du Temps
>> Pas du tout astrologique : mes nombreuses fanfictions sur la série Doctor Who !
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